samedi 3 octobre 2009

Liberté, liberté chérie !

Il y a 15 jours environ, j'écoutais Daniel Mermet à la radio nous raconter l'affaire des papis de Saint -Pons-de-Thommeret, ceux que la police soupçonnait être les auteurs des lettres de menaces envoyées ces derniers mois à nos chers dirigeants. Au départ, mon oreille était peu attentive; Je n'avais pas envie de connaître ces personnes décrites dans les flash radio précédents comme des anti-éoliennes adorant jouer avec des armes à feu.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que j'avais été une fois de plus mal informée. Ces papis sont juste des militants de gauche, voire d'extrême gauche, de paisibles retraités, qui animent l'opposition au conseil municipal de leur ville dirigée par un UMP et non des fous d'armes.
Aux micros de "là-bas si j'y suis", ils ont raconté les uns après les autres l'arrivée très matinale des forces de polices, les perquisitions jamais douces, les gardes à vue... et très vite que leur reproche le procureur?
Ecrire un journal qui se revendique communiste pour l'un, pour l'autre avoir les paroles de l'Internationale sur le bureau ; Et le pauvre papi de tenter de justifier la présence de cet hymne communiste : "ma belle mère a la maladie d'alzeimer et c'est la seule chanson dont elle se souvient. Alors de temps en temps, on la chante ensemble !"
Mais avait-il besoin de se justifier? On ne peut donc plus chanter l'internationale sans être inquiété ?

Soudain m'est alors revenue en écho une aventure vécue à la fin de notre séjour dans les Cévennes. On était tous très occupé à plier les affaires, faire les valises, ranger la maison, quand débarquent trois gendarmes. Ils demandent à mon père si celui-ci veut bien leur donner l'autorisation d'aller interroger les jeunes qui squattent une de nos bergeries perdues dans la montagne.
En effet, cette maison qui n'a ni eau, ni électricité est habitée depuis quelques mois par des jeunes un peu différents, hippys, babs écolos, qu'on ne connaît pas vraiment, mais qui ont cependant demandé l'autorisation préalable d'occuper les lieux. On était d'accord dans la mesure où ils respectaient le site.
Mais les gendarmes s'inquiètent: "ils seraient nombreux (3 ou 4 ! ), ils ont de drôles de coiffures (il y en a un qui a même une crête), il faudrait pas qu'ils soient gauchistes; Les Cévennes ne doivent pas abriter de dangereux terroristes..."
Là, j'ai senti que j'allais exploser. Je leur ai rappelé ironiquement qu'il n'y avait pas de ligne SNCF proche, que je détesterais qu'ils soient d'extrême droite et que c'est pas parce qu'on est différent, qu'on est dangereux. Evidemment, les gendarmes ne m'ont pas entendu. Ca se trouve ils m'ont fiché gauchiste à leur retour à la gendarmerie...
Dans tous les cas, je me demande ce qu'on leur apprend dans leur caserne, à quel bourrage de crâne et propagande ils sont confrontés. Le résultat, c'est que pour eux, être gauchiste, c'est être un dangereux terroriste !
Franchement, notre société actuelle me fait flipper !

2 commentaires:

Aude Nectar a dit…

Des terroristes, carrément, tout ça pour une crête (et quelques joints ?). Comme quoi on est vraiment jugés sur notre apparence.

Anonyme a dit…

on le sait bien , tous ces chevelus, ces vieux....hippies et compagnie, tous des sauvageons en puissance. Non, le col blanc quand même, ça rassure plus....enfin hein ma bonne dame....faudrait p'tet mettre les maisons de retraite sous surveillance serrée....
caro