vendredi 23 février 2007

Dernier bulletin météo

Prévisions pour LA REUNION, le 24/02/07 à 12 h locales, valables pour cet après-midi et la nuit prochaine

Situation générale
La Réunion est en alerte orange depuis 08h00 locales ce samedi matin. Le cyclone tropical GAMEDE 956 hPa; centré à 10h00 locales par 17.6S/57.3E soit à 405 km au Nord-Nord-Est de nos côtes se déplace vers le Sud-Ouest à 12 km/h.

Prévisions pour cet après-midi et la nuit suivante
Le cyclone continue de se rapprocher de notre île. Le vent de secteur Sud-Est va continuer de se renforcer. Il concerne la plupart des régions à l'exception de la zone allant du Port à Saint Paul qui restera à l'abri.
Il atteint 130 km/h en rafales sur le littoral Nord et Sud, et jusqu'à 150km/h sur les hauteurs exposées.
Les pluies vont s'intensifier dans l'après midi par le passage de bandes périphériques actives. Seule la région de Saint Paul restera à l'abri des fortes précipitations.
La mer est très forte. Une houle cyclonique se renforce pour atteindre 5 m en fin d'après midi. Les hauteurs de vagues maximales peuvent atteindre 10 mètres.
Au cours de la nuit prochaine, le cyclone tropical GAMEDE, devrait passer au plus près de nos côtes soit à environ 200 à 300 km. Les conditions météorologiques seront médiocres avec des précipitations très fortes et des vents atteignant 140 km/h sur le littoral et 180 km/h en rafales sur les hauteurs.
La mer sera très forte avec une houle de 6 m en moyenne. Les hauteurs de vagues maximales pourront atteindre 10 à 12 m. Les sorties en mer et en montagne sont fortement déconseillées.
Soyez vigilants face à l'envol et aux chutes possibles d'objets divers, tels que branches, tôles, panneaux....

Tendance ultérieure
Prévisions pour J+2 : Dimanche 25/02/2007 et Lundi 26/02/2007
La situation météorologique pour ces 2 jours est tributaire de la position du cyclone GAMEDE. En tout état de cause aucune amélioration n'est envisagée, la Réunion reste surtout concernée par des Fortes Pluies.
Avec l'éloignement du système, le vent commence à faiblir, il tourne progressivement au Nord-Est puis au Nord.
Prenez vos précautions et suivez bien les informations sur nos répondeurs en particulier le 3250 .
Pression à 11 heures à Gillot : 1001 hectopascals

encore un

Comme la semaine dernière, nous sommes dans la ligne de mire d'un gros cyclone du nom de Gamède. Il est situé à 400 kilomètre de notre île. Il est énorme et il pourrait passer plus près encore. Résultat : dans notre joli sud, depuis deux jours le vent souffle avec beaucoup de vigueur. Des rafales de 100 kilomètres heure d'après la météo. On passe en alerte orange dans quelques heures. On vous tiendra informé en espérant que Gamède va nous bouder comme l'avait fait la semaine dernière Favio. Sachez cepenant que Favio s'est abbatu sur le Mozambique déja très affecté par d'impressionnantes innondations. Mais vous ne devez pas le savoir, car le Mozambique n'intéresse pas nos médias !

Gamède nous menace


mercredi 21 février 2007

Hier c'était carnaval.
Si Marius et Zoé sont partis déguisés à l'école, l'un en pirate, l'autre en sorcière, Lili a refusé catégoriquement de se grimer. C'était la seule de sa classe habillée comme les autres jours.
Le soir, elle s'est en revanche rattrapé. Sa soeur a sorti son maquillage, ses brosses et ses gomettes pour la maquiller . De vraies filles quoi !

Carnaval: Lili maquillée par Zoé


lundi 19 février 2007

Adieu ma grand-mère

Mes amis, encore une triste nouvelle à vous faire partager. Ma grand-mère est morte ce matin à cinq heures. Elle souffrait de la maladie d'Alzheimer depuis quelques années. Jeudi, elle avait fait un AVC. Elle ne s'est jamais réveillée. Je crois qu'elle avait renoncé. Plus envie de vivre, sans doute, dans ses rares moments de lucidité. C'est triste la mort. Même quand on s'y attend, elle vous prend par surprise.
A plus de quatre-vingt ans, je me dis qu'elle a eu une jolie vie. Mais j'aurais aimé en profiter encore un peu, juste un peu plus. Sentir encore sa présence agitée. Passer encore un été à l'épier du coin de l'oeil, sans oser m'approcher, de peur qu'elle ne me repousse faute de me reconnaître. M'étonner encore de sa carcasse devenue maigre, engoncée dans ce fauteuil roulant qu'elle ne quittait plus désormais. M'en vouloir encore de ne pas soutenir ce regard que je voulais vide et qui semblait parfois habité. Dans ces moments, j'aurais pu me rapprocher d'elle et je ne l'ai pas fait. Elle détournait alors les yeux, comme résignée. Son regard se perdait dans le vague. Elle balbutiait quelque phrase inaudible en retrouvant les accents de son dialecte natal ; tentait d'attraper une ombre qui passait à portée ; s'agaçait parfois ; riait souvent, d'un rire aussi bref que le souvenir têtu qui la traversait. Puis elle sombrait dans une longue rêverie. Le visage apaisé. Les yeux remplis de bonté.
Je pense à ma maman qui a eu le courage de la garder chez elle pendant ces longues années. A mon père, qui a accepté ce sacerdoce avec toute sa générosité. Et puis je pense à elle, ma grand-mère, ma mamie. Je pense à ses franches parties de rigolade, à ses coups de fourchette - elle aimait tant les pâtisseries, surtout les gâteaux arabes, qui lui rappelaient sa Tunisie. Je pense à mon enfance à ses côtés, quand nous partions en vacances au camping, en Espagne ou en Italie. J'étais toujours levé le premier. J'allais près de sa tente et je toussais fort pour la réveiller. Elle partait m'acheter des croissants et me préparait mon petit-déjeuner. Et nous étions seuls tous les deux.
Je me souviens aussi de son petit appartement près de Montpellier. Des bibelots qu'il ne fallait pas toucher. Des odeurs de cuisine. Chez elle, ça sentait la pizza, la polenta, le couscous, les pâtes fraîches ou les biscuits à l'anis. Toutes ces odeurs étaient parties il y a déjà longtemps, lambeaux de souvenirs perdus dans les limbes d'un esprit qui a trop tôt vacillé. Je voulais croire qu'elle était morte alors. Mais c'est aujourd'hui qu'elle me manque. Je regrette de ne l'avoir pas plus embrassée. Maintenant qu'elle est partie, je suis vraiment son petit-fils. Je sens son sang dans mes veines. Je sens la Sicile, l'île de Malte et la Tunisie. Je sais être de cette lignée. Je suis triste et je suis fier aussi.
Je vous embrasse. Olivier

dimanche 18 février 2007


Pensées lointaines

Grâce à Stéphane, nous étions tous un peu au cimetière marin.

J'y étais ce matin à 10h30 au cimetière marin. Il y avait tant de monde que je n'ai pas entendu un mot de ce qui s'est dit. Aussi, lorsque j'ai enfin pu approcher le cercueil une fleur donnée par mon ami Ernest à la main j'ai d'abord vu une grande planche blanche, mais vraiment blanche, blanche pure, avec des motifs peints en bleue par Pif. Posé sur le couvercle du cercueil, respectant ses proportions, j'ai eu la sensation qu'il avait tout prévu et, à la manière du timbre poste qui ne pouvait rester qu'un certificat de paiement sur les lettre qu'il envoyait, son cercueil ne pouvait être que le certificat de son passage révolu parmi nous. Du coup j'ai plutôt envie de dire que j'ai assisté au dernier accrochage de Pierre François. J'ai vu tes parents aussi Cécile. Je crois qu'ils sont trés affectés. Pour finir j'ai été prendre un café chez Ernest, lui aussi trés touché par cette disparition, et j'ai pu voir des dizaines d'enveloppes "augmentées" par PiF, des boites à oeufs, des bouts de bois, des calendriers où des toiles. J'ai la sensation qu'il ne fermais jamais ses tubes de peinture et qu'elle irriguait litéralement son sang. En rentrant j'ai eu envie de dessiner mais je me suis senti demunie devant ma feuille blanche. Pas aujourd'hui.

Je vous embrasse.
Stéphane