lundi 20 décembre 2010

Mea culpa



Et, bien oui, mes amis, je dois reconnaitre devant vous que je suis coupable.
Coupable d'avoir trois enfants.
Coupable d'avoir trois enfants qui ont pour voisins leurs meilleurs copains.
Coupable d'avoir une maison ouverte à tous avec sa piscine.
Coupable de laisser mes enfants libres de jouer après l'école ou pendant les week-end.
Coupable de préférer les jeux de ballons, les courses de vélo à la télé ou à la DS nintendo.
Devant vous, je plaide coupable et reconnais mes torts.
Pourtant je ne regrette rien. Et rien ne doit changer, malgré la pétition qui a été déposée dans la trentaine de boites aux lettres de notre rue.

Une pétition qui s'inquiète du nombre d'enfants "toujours plus important", qui refuse que "la rue devienne un espace de jeux". Car comprenez bien, braves gens, ces enfants "font du vélo, du skate, parfois même des cabanes"... Quelle horreur ! On n'a jamais vu ça, des enfants qui s'amusent. En plus "notre beau village" dispose "d'un parc, d'une forêt et la plage n'est pas loin". Alors, dehors et que la rue redevienne l'espace des voitures.

Sept grincheux bougons ont tout de même signé cette pétition... Si l'on compte les maisons avec des enfants ils sont très minoritaires, et ils le deviennent encore plus quand on ajoute tous ceux qui ont refusé de ratifier ce torchon. Mais enfin, c'est sept de trop.

Le pire c'est que bien qu'on ait dit aux enfants de ne rien changer à leurs habitudes, à condition de respecter quelques règles de bon voisinage, l'ambiance a changé et ils jouent moins dehors... Peut être à cause de la chaleur, du soleil qui tape fort ces temps-ci.
Tout cela est bien triste... mais je suis sûre que Enzo, Marius, Romain, Paloma, Zoé, Lili, Marie, Lucie, Louis, Noé, Rémi, Medhi, Maya, Giulia et tous les autres retrouveront vite leur liberté et leur terrain de jeu favori.