mercredi 9 avril 2008

le pouce de ma princesse

Voilà une semaine que Lili a décidé d'arrêter définitivement le pouce. Et du haut de ses 4 ans, elle fait preuve quotidiennement d'une farouche volonté pour arrêter ce geste qu'elle aimait tant et la calmait n'importe où.
Quelques jours avant, elle avait croisé l'orthodontiste de Zoé qui l'avait gentiment mais sévèrement réprimandée devant tout le monde: "Comment ! Une petite fille ose sucer son pouce dans mon cabinet, c'est comme si on mangeait une sucette chez le dentiste !". Puis, il nous avait convoqué dans son bureau pour tenter de convaincre plus sérieusement Lili. Il lui a parlé comme à une grande et en sortant, Lili faisait déja plus attention. Mais c'est mercredi dernier que je lui ai lancé le challenge: " et si tu faisais la surprise à papa d'arrêter le pouce, même le soir. Quand il rentrera (il était à Mada la semaine dernière.. un magnifique reportage en cata !), il sera très heureux. De plus, si tu y arrives, tu prouveras que tu es grande et tu te feras trouer les oreilles."
Et à partir de ce moment là, elle n'a plus jamais pris son pouce.
Lors de son dernier chagrin, à la suite de l'absence de son maitre, elle pleurait et entre deux hoquets, disait: "j'ai envie de sucer mon pouce"... mais elle n'a pas craqué.
J'avoue être bluffée par sa détermination et sa volonté. Chapeau ma princesse !
Cécile

dimanche 6 avril 2008

Vive colère

Voilà plusieurs mois que Sarko et sa bande dirigent le pays et nient régulièrement des valeurs qui me semblent pourtant fondamentales. Je ne m'étalerai pas sur la politique du chiffre et les nombreuses reconduites à la frontière qui me font froid dans le dos, ni de l'attitude plus que tiède de ce gouvernement face aux J. O. et au peuple tibétain ( les contrats valent plus que la liberté des peuples, on le sait bien !), mais de l'éducation nationale.... Une autre politique du chiffre: supprimer des postes, supprimer un maximum de postes pour faire des économies. Alors, parents, on économise désormais sur l'éducation de vos enfants, car comme l'a dit notre cher ministre, il y a trois jours à l'assemblée nationale, devant une majorité euphorique et debout : "on sait bien que ce ne sont pas les profs qui règlent les problèmes, mais les réformes qui permettront à notre système éducatif d'aller mieux."
Sachez que cette politique du chiffre touche tous les niveaux, maternelle, primaire, secondaire. Sachez que désormais aucune école ne prendra plus d'enfant de deux ans (pratique qui a disparu en métropole mais qui heureusement, perdurait ici). Ainsi, dans une école d'un quartier défavorisé de Saint Pierre, qui ne souffre en aucun cas de sous effectif, le poste de mon amie et voisine a été brutalement supprimé. Elle doit aller en trouver un ailleurs, mais surtout ses élèves, très faibles, tous issus d'un milieu défavorisé, vont se retrouver l'an prochain dans des classses de double niveau à fort effectif...
Autre raison de ma colère: le ministère de l'education nationale vient de publier un classement officiel des lycées de France. Le critère: les résultats aux bac... Magnifique. Alors, parents, méfiez vous, quand vous inscrirez votre enfant en lycée, vérifiez les résultats du bac, car il est évident que si ceux ci sont faibles, les profs de cet établissement sont nuls et les élèves qui le fréquentent aussi!
Ce qu'on ne vous précise pas c'est dans les boites à bac privés qui ont les meilleurs résultats, les élèves les plus faibles sont vivement priés de se présenter à l'examen en candidat libre, histoire de ne pas gacher leurs statistiques.
Enfin, moi, j'ai une chance incroyable: j'ai une classe de premières de surdoués. Ils auront tous le bac l'an prochain avec mention TB... et évidemment, ce sera grâce à moi...
Quelles conneries. Ce gouvernement me donne envie de vomir !